dimanche 7 septembre 2014

Des lectures en vrac!

Les avis express: le retour


C'est déjà la rentrée pour certains (ceux qui ne passent pas leur temps à chasser les sangliers, les cerfs et les lapins qui se sont réfugiés dans le salon néolithique juste parce qu'il pleuvait dehors) et alors que les grandes firmes de "on vous vend de tout en moins cher mais aussi en moins bien" font fortune dans les cahiers ultra-détachables, les stylos à encre sèche et les pochettes plastiques sournoisement déchirées, de mon côté, j'en suis toujours à classer les lectures effectuées durant mes vacances. Enfin, "classer"... C'est un bien grand-mot! Disons plutôt "articler" - mais comme ce mot n'existe pas, vous comprendrez aisément pourquoi j'en utilise un autre à la place.
Parmi mes lectures non-chroniquées de juillet-août, même si je n'ai rien de particulier à écrire sur certaines, il s'en trouve aussi d'autres sur lesquelles j'ai envie de dire un mot. Mais comme c'est juste un petit mot, et que ce n'est pas à mes yeux suffisant pour faire un article complet, ces petits mots, je les rassemble pour faire un joli bouquet. C'est dans cette ambiance de bonne humeur et de mauvais temps qu'une seconde édition des "avis express" voit le jour, six mois après la première. C'est parti!

Nobles paysans, Hiromu Arakawa
Manga, 2009 - 136 pages
"La logique des fermiers n'a rien à voir avec celle des humains normaux!"
Comme vous le savez certainement (ou pas, vu que je ne vous en ai jamais parlé) je suis un gros fan d'Hiromu Arakawa comme on en fait plus, et particulièrement de son humour. Alors quand on me sort un bouquin comme ça, un concentré d'humour Arakawesque sous couvert de manga autobiographie, je ne peux qu'adorer! En plus, c'est en grand format, et avec des pages en couleurs, par-dessus le marché! C'est juste dommage que ce soit si court - et si cher! 
Un excellent cocktail complètement déjanté (et qui se paye même le luxe de nous apprendre des trucs!) mais à réserver tout de même en priorité à ceux étant déjà familiers avec l'univers et l'humour de l'auteure.




Le magasin des suicides, Jean Teulé.
Roman, 2007 - 160 pages
"Vous avez raté votre vie? Avec nous, vous réussirez votre mort!"
Un univers décalé, de l'humour noir comme je les aime... Tout laissait pressentir le coup de coeur, mais au final, j'ai juste bien aimé. Il manquait simplement ce petit "quelque chose" qui a fait que je n'ai pas totalement réussi à accrocher... Sans doute un truc au niveau du style (comme plus de subtilité, d'ironie, ce genre de choses...) Et puis l'évolution des personnages vers la joie de vivre était plutôt attendue et classique, de même que le happy end. Mais bon, ça se lit vite, et c'est sympathique. J'ai beaucoup aimé l'ambiance décalée de cette étrange famille et de leur boutique, il y a de très bons moments, comme les passages de "ventes de produits",  et puis un ton cynique, pas si poussé toutefois, qui m'a bien plu. Au final, sans adorer, j'ai bien aimé. 
Je ne sais pas si je le relirai un jour, mais en tout cas, je pense que j'irai regarder le film qui en est adapté avec plaisir!


Save me Pythie, Elsa Brants
Franga, 2014 - 162 pages


"Y a-t-il un oracle pour sauver le héros?"
Elsa Brants réinvente la mythologie grecque pour son plus grand plaisir - et le mien! - dans ces aventures complètement déjantées! Bon, j'ai trouvé les ficelles assez classiques, et le personnage de Xanthe parfois assez insupportable (dans la plus pure tradition des héros de shônen des 80') mais l'humour complètement déjanté, les références de toutes sortes qui pullulent dans tous les coins et le trait simple mais franc d'Elsa Brants m'ont définitivement conquis. Une lecture plus que sympathique, donc! Que dire d'autre sinon: à quand la suite?




Conseils aux jeunes littérateurs, Charles Baudelaire
Essai, édition réalisée en 2013, articles écrits en 1846 et 1851 - 45 pages.
"Depuis quelques temps, une grande fureur d'honnêteté s'est emparée du théâtre et aussi du roman."
Un petit ouvrage composé de deux articles écrits par Baudelaire, dans lequel il fait part de son expérience aux "jeunes littérateurs", puis dresse un manifeste contre la "bonne morale" s'étant emparée du domaine littéraire à l'époque, en réponse aux "débordements puérils de l'école romantique". Le tout pour un essai plutôt intéressant et qui reste encore d'actualité aujourd'hui, malgré de nombreuses références d'époque - des oeuvres, des auteurs, certaines moeurs, même. J'ai toutefois eu un peu de mal avec la première partie, notamment au niveau de la langue qui a un peu vieilli - et puis je ne voyais pas toujours où Baudelaire voulait en venir... En revanche, j'ai dévoré avec plaisir la seconde partie, rédigée avec verve - et talent! Je n'ai d'ailleurs pas pu m'empêcher de la lire à voix haute sur un ton théâtral, arpentant à grands pas ma caverne  avec moults gestes des bras... Tout un travail!


Bleach, Tite Kubo (tomes 55 à 58)
Manga, 2012 - 2013
"Le Vandenreich va maintenant envahir Soul Society."
Après l'Arc des Arrancars décidément trop long, et celui des Fullbringer, qui, s'il était très sympa, s'achevait quand même de façon rapide, pour ne pas dire bâclée, et surtout décevante, Bleach redémarre sur des chapeaux de roues! Ce nouvel arc, qui devrait clôre la série, commence ainsi de manière très rythmée, avec tout un tas de combats épiques et pas trop longs, d'intrigues intrigantes et surtout de rebondissements en tous genres. Hé oui, qu'est-ce qu'il s'en passe des choses en 4 tomes! Et ma foi, ce n'est pas pour me déplaire, surtout si Tite Kubo parvient jusqu'au bout à conserver ce rythme - contrairement aux deux arcs précédents, ou soit ça s'étendait trop en longueur, soit ça se terminait en queue de poisson. Et puis c'est toujours aussi bien dessiné, bourré d'humour, et on retrouve avec plaisir nos personnages favoris - qu'est-ce qu'ils m'avaient manqué les Shinigami! Surtout les Kuchiki, Renji, Shinji - Urahara et Shunsui, par contre, ils peuvent aller se faire mettre - et surtout fucking pépé Yama, qui nous démontre enfin toute l'étendue de sa fucking puissance! (Hé oui les cocos, avoir une telle barbe, ça se mérite!)  Là, du coup, pour l'instant je dis oui, et je veux la suite!
[Méga Spoil of the Death du tome 58!!! Gaffe!] [Par contre, j'ai été un peu désappointé par la mort à la c*n - disons-le franchement - de pépé Yama, qui se fait trancher en trois comme un déchet, et si facilement, alors que dix secondes plus tôt, il avait démontré l'étendue de sa puissance - et quelle puissance, mes aïeux! - et abattu une bonne dizaine de quincy sans lever le petit doigt... Je sais bien qu'il fallait montrer à quel point Yhwach est puissant, mais quand même! C'est d'autant plus dégoûtant, que finalement, alors qu'il meurt sans pouvoir rien faire, trois des ennemis qu'il est censé avoir vaincus se relèvent finalement presque sans égratinure, avec simplement un cheveu en moins sur le caillou...] [Fin du Méga Spoil. Vous pouvez arrêter de faire gaffe. Si vous voulez.]

Quilge Opie, ou une certaine idée du bon goût.

Voilà, ce sera tout pour cette fois, même si c'était déjà pas mal. 
A défaut de pondre une bonne conclusion, je vous dirais juste que zut.
Parce qu'il faut pas déconner, non plus.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire